Chaque année, environ 1,24 million de nouveaux cas de cancer du sang sont diagnostiqués dans le monde, représentant près de 6 % de tous les nouveaux cas de cancer. En Inde, la situation est encore plus alarmante, avec 80 000 à 100 000 nouveaux cas signalés chaque année. Plus de 70 000 personnes sont touchées chaque année, représentant environ 8 % de tous les cas de cancer dans le pays. Ces chiffres ne sont pas seulement des statistiques, car ils représentent de vraies vies affectées par une maladie mortelle dont les causes sont souvent difficiles à identifier. Des études récentes ont de plus en plus mis en avant les facteurs environnementaux, en particulier la pollution de l’air et le cancer du sang, comme une préoccupation croissante pour la santé. L’air pollué, chargé de particules et de substances chimiques nocives, peut pénétrer dans la circulation sanguine, perturber le fonctionnement normal des cellules et augmenter le risque de développer un cancer du sang.
Mais ce qui rend cela encore plus préoccupant, c’est ceci : un nombre croissant de recherches suggère que l’un des déclencheurs cachés derrière ces cas pourrait être quelque chose que nous rencontrons tous les jours : la pollution de l’air. Alors que la plupart des gens associent la pollution de l’air à l’asthme, aux maladies cardiaques et aux problèmes pulmonaires, peu réalisent qu’elle peut également jouer un rôle majeur dans le développement du cancer du sang. Les particules toxiques et les substances chimiques nocives inhalées par l’air pollué peuvent pénétrer dans le sang, perturber les processus cellulaires et déclencher des mutations conduisant au cancer.
Alors, comment exactement la pollution de l’air augmente-t-elle le risque de cancer du sang ? Quels sont les mécanismes derrière cette connexion mortelle ? Et qui est le plus vulnérable ?
Dans ce blog, nous explorerons ce qu’est le cancer du sang, comment il affecte votre corps et comment la pollution de l’air devient l’un des principaux facteurs environnementaux contribuant à ce tueur silencieux. Nous examinerons également des données, des études et des mesures pratiques que vous pouvez prendre pour vous protéger, vous et vos proches, contre cette menace croissante.
Qu’est-ce que le cancer du sang et comment affecte-t-il la santé ?
Le cancer du sang, également connu sous le nom de cancer hématologique ou de malignité hématologique, est un groupe de cancers. Il commence dans la moelle osseuse ou dans les cellules du système immunitaire. C’est l’un des problèmes de santé les plus mortels pouvant affecter les chances de survie s’il n’est pas diagnostiqué et traité tôt. Le cancer du sang affecte la production et le fonctionnement des cellules sanguines. Il perturbe la capacité du corps à combattre les infections, transporter l’oxygène et former des caillots.
Il existe trois principaux types de cancer du sang :

- Leucémie – Un cancer des tissus formant le sang, y compris la moelle osseuse, provoquant une production excessive de globules blancs anormaux.
- Lymphome – Un cancer qui affecte le système lymphatique, responsable des réponses immunitaires.
- Myélome – Un cancer qui se développe dans les cellules plasmatiques, un type de globules blancs.
Comment la pollution de l’air provoque-t-elle le cancer du sang ?
Lorsque des polluants tels que les particules fines (PM2,5 et PM10), le benzène, les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et les métaux lourds comme l’arsenic et le plomb sont inhalés, ils sont absorbés par les poumons puis passent dans la circulation sanguine. Ces substances toxiques déclenchent un stress oxydatif, des dommages à l’ADN et des réponses inflammatoires, qui contribuent toutes à la croissance cellulaire anormale et aux mutations des cellules sanguines.
Mécanismes derrière le cancer du sang causé par la pollution de l’air

- Dommages à l’ADN
Les polluants comme le benzène sont connus pour provoquer des dommages directs à l’ADN des cellules formant le sang, entraînant des mutations pouvant initier la croissance cancéreuse. - Suppression du système immunitaire
L’exposition aux polluants atmosphériques affaiblit le système immunitaire, réduisant la capacité du corps à détruire les cellules anormales avant qu’elles ne se multiplient. - Inflammation chronique
Une exposition constante aux polluants provoque une inflammation chronique des poumons et des vaisseaux sanguins, ce qui peut créer un environnement favorable à la croissance des cellules cancéreuses. - Stress oxydatif
Les particules fines augmentent la production de radicaux libres, endommageant les cellules sanguines et favorisant le développement de tumeurs.
Qui est le plus à risque de développer un cancer du sang en raison de la pollution de l’air ?
Le risque de cancer du sang lié à la pollution de l’air est plus élevé chez :
- Les personnes vivant dans des villes fortement polluées, comme Delhi NCR ou Bangalore, ont une plus grande probabilité de développer des problèmes de cancer du sang.
- Les enfants et les personnes âgées, dont le système immunitaire est plus faible, sont plus à risque de cancer du sang.
- Les personnes ayant des problèmes de santé préexistants, comme des maladies respiratoires ou cardiovasculaires.
- Les fumeurs, déjà exposés à des substances chimiques nocives.
- Les personnes exposées professionnellement, comme les ouvriers industriels ou les policiers de la circulation.
Données issues de la recherche
Une revue complète publiée par l’Organisation mondiale de la santé et d’autres revues scientifiques indique qu’une exposition à long terme aux PM2,5 et au benzène augmente le risque de cancer du sang de 15 % à 40 %, selon le niveau et la durée de l’exposition. Des études menées dans les centres urbains montrent que les populations exposées à des niveaux de pollution supérieurs à 100 µg/m3 de PM2,5 sont à risque significatif.
Villes à forte pollution de l’air et cas de cancer du sang
Delhi – Une étude de cas

Selon les dernières données disponibles, l’Inde enregistre environ plus de 100 000 nouveaux cas de cancer du sang chaque année, représentant environ 8 % de tous les nouveaux cas de cancer dans le pays. Cela inclut diverses malignités hématologiques telles que la leucémie, le lymphome et le myélome.
Notamment, la leucémie est la forme de cancer du sang la plus répandue en Inde, avec environ 9 883 nouveaux cas chaque année. Suivent de près le lymphome non hodgkinien avec 39 736 cas et le lymphome hodgkinien avec 9 611 cas par an.
Delhi, l’une des villes les plus polluées au monde, enregistre souvent des niveaux de l’indice de qualité de l’air (AQI) supérieurs à 500 pendant les mois d’hiver, ce qui est classé comme pollution « sévère ». Pendant ces périodes, la concentration de PM2,5 atteint des niveaux dangereusement élevés, souvent supérieurs à 300 µg/m3, bien au-dessus de la limite sûre de 60 µg/m3.
Une étude menée à Delhi a observé une augmentation des diagnostics de cancer du sang pendant les mois de forte pollution, avec environ 15 % de cas supplémentaires signalés chaque année par rapport aux périodes de faible pollution. Les hôpitaux de la région capitale rapportent des centaines de consultations liées au cancer du sang chaque mois. Les oncologues ont également noté la corrélation entre la pollution de l’air et l’augmentation des tendances cancéreuses.
D’autres villes comme Mumbai, Kolkata et Bengaluru connaissent également une augmentation des niveaux de pollution et une charge croissante de cas de cancer du sang, bien que les risques les plus élevés restent dans les villes du nord à forte industrie et trafic routier.
Moyens pratiques de réduire la pollution de l’air et de diminuer le risque de cancer du sang
Bien que la pollution de l’air ne puisse être éliminée du jour au lendemain, les individus, les communautés et les gouvernements peuvent prendre des mesures concrètes pour réduire l’exposition et minimiser le risque de cancer du sang.
Au niveau individuel :
Au niveau communautaire et gouvernemental :
- Renforcer les normes d’émissions des véhicules et promouvoir les véhicules électriques.
- Augmenter les espaces verts tels que les parcs et les plantations d’arbres dans les zones urbaines.
- Réglementer les émissions industrielles et garantir le respect strict des lois environnementales.
- Promouvoir les solutions d’énergie propre, telles que l’énergie solaire et éolienne.
- Encourager l’utilisation des transports en commun, le covoiturage et le vélo pour réduire la pollution liée au trafic.
Conclusion
Le cancer du sang est une maladie grave qui affecte non seulement la vie des individus mais représente également une charge importante pour les systèmes de santé dans le monde. Avec environ 1,24 million de nouveaux cas dans le monde chaque année et 80 000 à 100 000 cas rien qu’en Inde, il est crucial de comprendre les facteurs environnementaux contribuant à son augmentation. La pollution de l’air, connue depuis longtemps pour provoquer des maladies respiratoires et cardiaques, est désormais reconnue comme un facteur de risque majeur pour le cancer du sang.
En sensibilisant le public, en suivant des mesures préventives et en soutenant les initiatives pour un air pur, nous pouvons nous protéger et protéger nos communautés contre l’impact silencieux mais mortel de la pollution de l’air. Réduire la pollution ne concerne pas seulement l’air pur – c’est une question de protection de la vie elle-même.